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Le développement durable dans la chaîne graphique

La consommation du papier

La consommation du papier n’est pas, comme on le croit encore, une mauvaise pratique écologique  (bon, le gâchis, c’est autre chose, mais là, c’est moi qui rajoute ça et c’est un autre sujet). Là, le conférencier à insisté sur la consommation d’Internet bien plus préjudiciable et je me suis faite toute petite, seule dans la salle à prendre les notes sur un ordi alors que tous avaient des blocs-notes (ahhh ! que je me suis sentie moins seule le soir même au W3Café !)

La gestion des forêts à été mise en place il y a déjà longtemps. L’industrie du papier ayant été la première à être montrée du doigt dans la prise de conscience écologique, elle a aussi été la première à réagir.
Les forêts gérées dans l’optique du développement durable prennent en compte à la fois la dimension écologique, économique et sociale (je ne le savais pas, mais les conditions de travail font partie de la notion de développement durable, par exemple).
La gestion de ces forêts implique également qu’il y a plus d’arbres plantés par an que d’arbres coupés.

Parallèlement, des forêts non gérées continuent à être exploitée (et détruites). C’est donc le papier issu de ces forêts là qu’il ne faut pas consommer. Des normes nous aident à choisir.

Les normes

La marque « IMPRIM’VERT »

IMPRIM'VERT

Elle ne concerne que les industries graphiques. Elle gère, depuis 11 ans, 3 critères :

  • la gestion des déchets dangereux
  • le stockage des liquides dangereux et déchets liquides
  • l »abandon de produits toxiques

Elle demande un fort engagement et est mise à jour en fonction des produits nouvellement découverts comme dangereux.

La marque « Print environnement »

Print environnement

Elle est équivalente à la marque IMPRIM’VERT mas s’adresse plutôt à des entreprises de taille modeste. Elle est tout aussi  valable et sérieuse que la précédente.

Les certifications FSC et PEFC

FSCPEFC

Ces certifications sont toutes les deux liées à la gestion du papier et de la forêt. Ces deux normes sont d’ailleurs équivalente ; l’une d’origine canadienne, l’autre est européenne.

L’apposition d’une ou l’autre de ces certifications garanti :

  • la préservation de l’environnement
  • le respect les droits sociaux des travailleurs
  • une économie viable

Chacune de ces normes garantie que le papier ne vient pas de forêts non-gérées et atteste également des efforts faits autour de la gestion des déchets, des encres, etc.

Pour pouvoir apposer sur un document les mentions FSC ou PEFC, il ne suffit pas que le papier respecte une des normes, il faut aussi que l’imprimeur soit certifié de la même norme. Dans ce cas-là, l’imprimeur demande un numéro de certification (assez long à obtenir)

Le papier recyclé

Pour ce qui est du papier recyclé, ce n’est pas une obligation mais plutôt une question de besoin. En fonction de la pérennité du document imprimé et du niveau de qualité attendu, on opte pour un papier recyclé ou non.
Il faut garder à l’esprit que, en plus de fait que le papier est une denrée renouvelable et qu’il faut, de toute façon, du papier « neuf » pour fabriquer du papier recyclé. Il n’y a donc aucune culpabilité à avoir si on décide d’utiliser du papier très blanc et donc non-recyclé pour un document haut-de-gammedont la durée de vie doit être longue.

Les autres normes

Boucle de Moebius

La boucle de Mœbius indique juste la quantité de papier recyclé dans le papier

Ecolabel européenNordic Environmental LabelDer Blaue EngelAPUR 100%

Label écologique de l’Union Européenne, l’Ecolabel nordique, L’Ange bleu et l’APUR (Association des Producteurs et Utilisateur de Uapier), dont le logo indique le pourcentage de papier recyclé,  sont aussi des bons repères.

Comment, en tant que donneur d’ordre ou concepteur print, optimiser la demande pour qu’elle soit la plus « écologique » possible ?

  • Choisir un papier certifié : FSC ou PEFC ou Recyclé
  • Favoriser des formats standards
  • Choisir le gramage en fonction de la durée de vie
  • Éviter les grands aplats (car la charge d’encre est plus forte et cela demande plus de pétrole)
  • Limiter les plis et les finitions

Comment choisir son imprimeur ?

Choisir un imprimeur certifié FSC / PEFC et/ou qui a la Marque Imprim’vert (ou iso 14001).

A défaut, privilégier celui qui utilise des encres végétales, imprime avec 3 % maxi d’alcool isopropylique dans ses solutions, gère ses déchets, utilise un CTP (sans chimie si possible), produit dans un bâtiment Haute Qualité Environnementale, etc.

Communiquer son engagement

Il est important de communiquer sur l’utilisation que l’on fait de papier recyclé, issu de forêts gérées, gestion des déchets, etc :

  • Pour sensibiliser
  • Pour son image de marque

Attention toutefois, pour pouvoir apposer les logos FSC ou PEFC sur un document, il ne suffit pas que le papier réponde à ces normes, il faut aussi que l’imprimeur soit certifié. Il doit alors demander un numéro de certification (procédure assez longue).

Cela peut donner :

  • « Ce document est imprimé sur du papier FSC – N° de chaîne de contrôle (fourni par l’imprimeur) »
  • « Ce document est imprimé sur du papier recyclé à 100 % »
  • « Ce document est imprimé avec des encres végétales »
  • « Ce document est imprimé par une entreprise Imprim’Vert / certifiée Iso 14001 »

Parlez-en à votre imprimeur, il vous conseillera.

Communiquez également sur une démarche globale de votre entreprise.
Un exemple de communication :  Cosmic Communication, Neoma (PDF)

En résumé

  • Sans se priver de toute créativité, favoriser, à la conception du document, les critères « écologiques » (grammage, format, etc)
  • Choisir un imprimeur FSC / PEFC
  • Opter ou non pour du papier recyclé mais se poser la question
  • Communiquer sur sa démarche

Pour en savoir plus

Voilà. J’ai souhaité faire ce compte-rendu car la prise de conscience écologique est encore difficile et peu répandue* et il suffit parfois simplement d’informer. Cette conférence m’a emballée pour toutes les informations qu’elle fournissait et, depuis, je n’achète plus un carnet de croquis sans chercher le label dessus ! 😉
* Peu répandue et pourtant : S’attaquer aux tabous pour devenir écolo et Des produits écolo rien que dans mes RSS de ces derniers jours 😉
Conférence tenue le 15/05/2009 par Patrick Cahuet, chef de segment à la division Systèmes d’Impression de IBM Printing System Divisions France.

2 commentaires sur “Le développement durable dans la chaîne graphique”

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