Se préparer à parler en public
Avant de parler en public, il y a quelques « trucs » pour se sentir prêt.
Le première des astuces est, bien sûr, d’avoir parfaitement préparer son intervention (voir Préparer une prestation orale).
Répétez-la devant des proches. Qu’ils connaissent ou non le sujet, ils pourront vous remontez leurs impressions et vous servir de miroir pour tout ce que vous faites bien sans même vous en rendre compte (vous avez un bon volume, vous êtes avenant, vous ne restez pas figé, etc.)
Attention, le but de cet exercice n’est pas de remonter la moindre faille mais bien au contraire de positiver un ensemble.
Dans la mesure du possible, venez en avance repérer les lieux, d’où vous parlerez, où vous pourrez placer vos notes (pas à la main !), quels seront les outils à votre disposition et comment marcheront-ils (d’ailleurs, marcheront-ils ? testez-les !).
Mettez tout de votre côté pour vous sentir à l’aise : choisissez des vêtements confortables dans lesquels vous vous sentez à votre avantage.
Juste avant votre intervention, focalisez sur des idées positives :
- vous vous êtes préparé
- vous maitrisez votre sujet
- votre petit(e) ami(e) est dans la salle
- etc
N’oubliez surtout pas que le public est toujours plus indulgent qu’on peut l’être avec soi-même.
Enfin, focalisez sur les points-forts que vous vous connaissez ou que l’on vous a remonté.
Quelques instants avant que se soit à vous de parler, la respiration sera votre meilleure amie !
Une simple respiration ventrale est déjà d’une grande aide. Isolez-vous (aux toilettes, par exemple). Tenez-vous droit et posez une main sur votre ventre. Inspirez profondément et lentement « par le ventre ». Ensuite, expirez lentement, par la bouche. Recommencez trois fois.
Si vous ne pouvez pas vous isoler, vous pouvez tout à fait faire discrètement cet exercice sur une chaise en attendant qu’on vous présente.
Cet « exercice » n’est qu’un aperçu de ce que proposent la respiration et la sophrologie. Vous trouverez quelques liens supplémentaires en complément de cet article.
La prise de parole
Il y a deux aspects à la prise de parole en elle-même : la communication verbale et la communication non-verbale.
La communication verbale
Pour la communication verbale, il y a les mots que vous utilisez et la façon dont vous parlez.
Les mots que vous utilisez vous sont propres. Néanmoins, utiliser des mots positifs et bon esprit (bien sûr, à adapter en fonction de votre propos.
Pour votre façon de parler, il y a 4 points sur lesquels vous pouvez vous pencher :
- le débit : ni trop lent, ni trop rapide, ni trop régulier d’ailleurs
- l’intonation : utilisez la pour faire passer les points forts ; ne soyez pas monotone
- le volume : c’est également un outil pour « animer » vos propos
- l’articulation : indispensable pour bien vous faire comprendre.
Pensez également aux silences comme un formidable outil que ce soit pour récupérer l’attention de l’audience, insister sur l’importance ce que l’on va dire ou ce que l’on vient de dire, faire sentir les transitions, etc.
La communication non-verbale
La communication non-verbale est très riche et beaucoup de choses passent par elle.
Pensez aux sourires ; soyez avenant.
Le regard est capital surtout dans la façon dont vous le distribuez. Balayez la salle, sans oublier les participants qui sont tout à droite ou tout à gauche. Tant que possible, captez des regards (mais surtout sans insister !)
La gestuelle est aussi un point très important. Ne restez pas figé mais déplacez-vous (sur la scène, dans la salle). Si vous ne savez pas quoi faire de vos bras … n’en faites rien ! Ne prenez surtout pas dans vos mains un objet à « tripoter » ! Rien de pire que les feuilles qui bruissent sous votre tremblement ou que le stylo agité en permanence qui déconcentre tout le monde (au mieux, car cela peut aussi agacer !)
L’intervention elle-même
Pensez votre intervention en 6 étapes:
- La présentation
- L’introduction
- Le développement
- La conclusion
- Les questions / réponses
- Les remerciements
La présentation
La présentation est le moment d’accrocher le public. Commencez toujours par quelques mots positifs et accueillant (« Bonjour », « Bienvenue », « J’ai le plaisir de »… et autres choses moins conventionnelles selon votre tempérament)
Vous pouvez également vous présenter vous-même et en profiter pour glisser quelques mots sur votre légitimité à aborder le sujet que vous allez présenter.
Captez l’intention du public par une plaisanterie, une anecdote, une question rhétorique sur le sujet de la conférence, une mise en parallèle avec l’actualité, etc. Là encore, faites ce que bon vous semble en fonction de votre caractère, de ce avec quoi vous vous sentirez à l’aise.
Enfin, annoncer le plan de la présentation et les « règles du jeu » : la durée de l’intervention, le temps prévu pour les questions, etc. C’est aussi le moment pour rappeler de couper son portable (primordial pour ne pas perturber la présentation. Ce type d’interruption, même s’il ne concerne pas tout le monde, suffit à en déconcentrer certains et la déconcentration se propage vite).
La conclusion
La conclusion est un point important. Le public doit « sentir » qu’on arrive à la conclusion. Pour cela, vous pouvez utiliser un silence marqué puis annoncer que vous allez conclure.
Rappelez alors les principaux points énoncés. En fonction de votre objectif, insistez sur la réflexion, la décision, l’action à susciter dans votre auditoire.
Enfin, n’hésitez pas à utiliser une formule pour finir « en beauté » et marquer la fin de votre intervention.
C’est ensuite le moment d’inviter les participants à poser des questions.
Les questions-réponses
Il y a quatre étapes à garder à l’esprit pour chaque question posée :
- l’écoute, attentive, de la question
- la re-formulation pour être sûr d’avoir bien compris
- la réponse
- la validation de la réponse : faites-vous confirmer que vous avez bien répondu à l’attente de votre interlocuteur.
Surtout, ne craignez pas les questions auxquelles vous ne savez pas répondre. Au contraire, réjouissez-vous de cette occasion d’élargir vos connaissances. Si une telle question arrive, proposez de vous renseigner et de faire parvenir la réponse ou de la mettre à disposition des participants.
Faire une conférence est aussi une occasion de reseauter ; ayez sur vous des cartes de visites pour les gens qui viendront vous voir à la fin ! 😉
sinon pour ce relaxer avant la présentation vous pouvez aussi vous assister d’un Stéphane Deschamps ça marche plutôt bien
Se faire assister d’un Stéphane Deschamps ?! 🙂 C’est disponible facilement ? Ça fait les réunions de travail aussi ? J’en veux un !
Je vous rejoins sur l’importance de la respiration et de la voix. Bien respirer permettra d’avoir une respiration et une voix posée, assurée. Ce qui donnera plus de crédit à votre discours.
Merci pour cet article complet et bien structuré.