Cette année, c’était la première fois depuis 2008 que je venais à Paris Web en tant qu’auditrice. Avoir fait partie du staff et redevenir simple « consommateur » est une délectation (mais chut ! il ne faut pas que les staffeurs le sachent : je ne voudrais pas qu’ils aient envie de quitter l’équipe, ils sont trop bons).
En étant qu’auditrice, j’ai pu profiter des conférences et je me suis réjouie des choix faits pour le programme. J’ai particulièrement apprécié qu’il y ait des conférences nous faisant prendre du recul sur nos métiers et notre support.
J’ai également pu, enfin !, discuter aux pauses et profiter des gens. Je n’ai pas échangé longuement mais j’ai pu saluer plein de monde et discuter avec des gens que je ne connaissais pas – ce qui est aussi le but de tels événements. J’ai eu des retours intéressants sur ma conférence – auditeurs, vraiment, allez parler aux orateurs aux pauses, ils ne demandent que ça !
Je reviens de Paris Web pleine de cette belle énergie que les gens s’insufflent les uns aux autres quand ils se réjouissent d’être là. Je reviens de Paris Web avec le constat, encore une fois, que nous aimons notre métier et, plus encore, que nous voulons le faire bien, même quand il faut se battre pas-à-pas pendant des années pour ce bien. Je reviens de Paris Web avec une prise de conscience toute personnelle ; je me sens plus mature et mieux préparée à transmettre. Je reviens de Paris Web avec le sentiment d’avoir reçu un cadeau et d’être plus riche, maintenant, de le transmettre.
Je lis de-ça, de-là, des retours difficiles post-Paris Web. Pour avoir fait partie du staff je sais comme le retour peut être difficile. J’ai déjà eu des « baby blues » à couper au couteau. C’est douloureux et ingérable. Cette année, le staff a en plus dû gérer un nouveau lieu (et quel lieux !) avec son lot de difficultés. Une centaine d’auditeurs en plus que les autres années (une centaine d’heureux en plus ! merci le staff).
Bien heureusement, certains, je le sais, n’ont pas du tout été raisonnables ; c’est tant mieux. Et si leur Paris Web blues est accentué par ce manque de sommeil, réjouissez-vous : vous devez votre état au plaisir que vous avez su prendre et à l’investissement que vous avez su mettre. Et pis bon, je le sais très bien que si c’était à refaire vous le referiez.
Alors oui, le retour au quotidien est souvent difficile – pour tous ; viennent parfois se greffer de mauvaises nouvelles dont on se serait bien passées, mais réjouissons-nous, tous : si certains sont dans un triste état, c’est du trop plein qu’ils ont reçus. Transmettez ce trop plein. Qu’il soit de connaissances, de tendresse, d’énergie, du plaisir de donner, etc.
Savourons le plaisir de ces deux ou trois jours en mettant en application, en testant, en transmettant. Faisons durer cette belle énergie reçue.