Comment j’ai réussi à me lever ce matin et à commencer cette journée où retourner dans le monde normal voulait dire embrasser la situation ?
C’est quand j’ai constaté à quel point je voulais rester terrée sous ma couette, blottie dans les bras de mon mec, rester passive et fuir la réalité …et pis quoi encore ?! Me résigner ? C’est bien parce que ça m’a fait si mal, que ça m’a donné tellement envie de me terrer que je me suis levée, tête haute, prête à faire front, les deux pieds ancrés au sol, déterminée.
C’est farouche et déterminée que j’entame finalement cette journée, prête à rappeler à tout bout de champ qu’on doit rester unis, enjoindre nos politiques à agir de manière réfléchie et visant l’efficacité – plutôt que médiatique et visant la popularité.
C’est tout sourire (hum, là, je mens) et les bras ouverts que je vais vers mes collègues pour qu’on se soutienne ensemble, qu’on prenne soin les uns des autres.
Et ce soir, en rentrant chez moi, il est probable que je pleure. Mais demain, je serai de nouveau debout, à nouveau déterminée.
Et à nouveau mon mantra sera « Soyons unis. »
Comme une gueule de bois qui durerait des jours… Mais, à la fin, c’est la vie qui gagne.