Cet article a d’abord été publié sur le blog d’ekino ; je l’ai en effet écrit dans le cadre de mon travail en tant qu’employée.
Sud Web, encore une fois, fut une réussite en 2014.
J’ai particulièrement apprécié la cohérence du programme. Si certaines des conférences ont ma préférence, c’est plus sur un thème transverse que j’aimerais revenir.
En laissant Sud Web décanter, j’ai en effet eu l’impression que ce qui m’avait le plus plu était la récurrence du thème de la communication.
Que ce soit sous forme de croquis, que ce soit autour du code ou encore dans le code.
La communication dans une entreprise commence dès l’entretien d’embauche. J’aime l’idée que ce premier rendez-vous n’est pas qu’une relecture de CV avec audition technique. Cela me paraît une évidence – qu’on s’assure de sentir que le candidat soit à sa place dans notre société, notre équipe – mais ce n’est certainement pas le cas partout. Kevin Goldsmith (1){#note01Retour} nous expliquait que, chez Spotify, quelle que soit l’expertise d’un candidat, il ne sera pas retenu s’il ne « colle » pas à la culture de l’entreprise.
(1) À ce propos, voir : « Créer, protéger et réparer la culture de son entreprise. »
Cela me paraît très important pour le bien-être des collaborateurs mais aussi pour la productivité (auto-promo : voir à ce propos la conférence « Être bien pour produire bien »).
Des valeurs communes vont favoriser également les relations et les discussions, en accord ou en désaccord.
La revue de code (2) est un exemple très parlant. Une personnalité habituée à travailler seule et d’autorité aura du mal à s’intégrer dans une équipe qui pratique – quelle bonne idée ! – la revue de code.
Cet exercice étant lui même un mode de communication et, s’il ça peut peut être une vraie manière d’échanger (meilleure transmission des connaissances) et de progresser (formation en continu), cela peut également – si c’est mal – fait devenir une source de conflit.
Noëlie Amiot nous donne de nombreux conseils parmi lesquels je retiens en particulier :
- Ne pas oublier de dire qu’on est d’accord.
- Cela doit rester un échange et non un débat.
- Ni ironie ni sarcasme.
- Si une revue de code prend plus de temps à discuter qu’il n’en a fallu pour coder, faire trancher par une tierce personne.
Noëlie propose aussi de favoriser les questions-réponses sur messagerie interne pour pouvoir garder une trace et ne pas perdre l’information.
(2) À ce propos, voir : « Revoir la revue de code. »
Cela rejoint un autre type de communication écrite : les commentaires de code (3)
Je ne reviens pas sur l’importance de bien commenter son code, de différencier commentaires et documentation. Je relève par contre ici une astuce : certaines entreprises (Vimeo et Mozilla ont été citées) glissent leur offres d’emploi dans les commentaires de code. C’est rigolo, c’est « ciblé » et c’est déjà une manière de donner un indice sur l’état d’esprit de la boîte.
(3) À ce propos, voir : « Les commentaires sont plus importants que ça »
Plus surprenant : utiliser Sass pour favoriser la communication entre les équipes.
C’est ce que nous a présenté Kaelig Deloumeau-Prigent (4) qui, via les variables de Sass, a créé un document de référence – une sorte de dictionnaire – qui permet aux développeurs et aux graphistes de se comprendre et d’avoir un vocabulaire commun.
Évacuer la question du vocabulaire leur permet de se concentrer ensemble sur la créativité et de fluidifier les échanges.
(4) À ce propos, voir : « Mieux communiquer avec son équipe grâce à Sass »
La communication revient même quand on parle du stress. Frédérique Joucla (5) en nous détaillant les différents types de réponse au stress nous a aussi donné des clés pour l’amoindrir. Parmi celles-ci, elle nous conseille de parler à quelqu’un. J’ai bien retenu, par ma part, qu’à la prochaine montée de stress : je pars faire un tour dehors 5 minutes avec un verre d’eau et un collègue à qui je parle tout en pensant à bien respirer !
(5) À ce propos, voir : « Les différents types de réponse au stress »
Toujours sur la communication mais cette fois sur la manière de communiquer, la conférence d’Eva-Lotta Lamm (6) a été un franc succès puisqu’elle a réussi à montrer qu’on est tous (si, si) capable d’exprimer un sentiment, un concept via un croquis (bon, d’accord, avec son aide).
(6) À ce propos, voir : « Briser la peur de dessiner »
Un des cas d’application, c’est quand on a une idée (7)
Se faire un croquis à soit même aide à visualiser concrètement ce qu’on a en tête. Mais cela va être aussi très utile pour proposer son idée aux autres.
Boris Schapira voulait nous aider à aller de l’idée au projet ; le croquis peut définitivement être une des étapes.
(7) À ce propos, voir : « De l’idée au projet »
Je n’ai pas cité toutes les interventions – ce n’était pas le but – mais l’ensemble de la journée a bel et bien été une vraie prise de recul, une respiration avant de se replonger – plus sage – dans la production quotidienne.
Et comme toujours, Sud Web a mis la communication au cœur de l’événement : les temps et la qualité des moments d’échange étaient parfaits.
Voir aussi : « Sud Web 2014 » par Ippon qui a choisi le même thème que nous pour son retour de Sud Web.